Pembrolizumab (KEYTRUDA®)
Structure AcM humanisé, IgG4k (altération stabilisatrice de séquence dans la région Fc)
Mode d'administration : IV
Date d'AMM : EMA 2015 / FDA 2014
Laboratoire : Merck
Indications :
- mélanome avancé (non résécable ou métastatique).
- cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un score de proportion tumorale (TPS) 50 %, sans mutations tumorales d'EGFR ou d'ALK.
- CBNPC localement avancé ou métastatique dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un TPS 1 %, et ayant reçu au moins une chimiothérapie antérieure.
- lymphome de Hodgkin classique (LHc) en rechute ou réfractaire après échec d'une greffe de cellules souches (GCS) autologue et d'un traitement par brentuximab vedotin (BV), ou inéligibles à une greffe et après échec d'un traitement par BV.
- carcinome urothélial localement avancé ou métastatique ayant reçu une chimiothérapie antérieure à base de sels de platine.
Prix indicatif :
Usage :
Posologies : 2 mg / kg administrés par voie intraveineuse pendant 30 minutes toutes les 3 semaines.
Mécanisme d'action :
Pembrolizumab possède le même mécanisme d'action que Nivolumab. Pembrolizumab est dirigé contre une molécule du checkpoint immunologique, PD-1, qui est exprimé au cours des stimulations antigéniques sur les lymphocytes T CD4+ et CD8+ épuisés. Pembrolizumab empêche l'interaction de PD-1 avec ses deux ligands connus PDL-1 et PDL-2 présents sur les cellules tumorales, ainsi que sur les cellules dendritiques (schéma 2). L'interaction PD-1 / PDL-1 envoie des signaux répresseurs au lymphocyte T qui devient incapable de contrôler l'expansion des cellules tumorales (schéma 1). Grâce à une modification dans sa portion Fc, le pembrolizumab est dépourvu de capacité cytotoxique (ADCC et CDC) afin de ne pas dépléter les cellules exprimant PD-1 telles que les cellules NK, les LcB, les monocytes.
Effets indésirables les plus fréquents: diarrhées, nausées, prurit, rash, fatigue, anémie, thrombopénie
Contre-indications : hypersensibilité au médicament
Principales références :
- (Ribas et al., 2015), (Robert et al., 2015)
- Lien vers Human medicine European public assessment report (EPAR)
- Avis de la HAS sur Keytruda