Type d'anticorps monoclonaux

Les différentes types d'anticorps thérapeutiques

Seules les IgG seront utilisées en thérapeutique.

  • Les anticorps murins (suffixe -omab) sont des anticorps produits chez la souris. Le principal défaut de ces anticorps est la production d'anticorps humains anti-souris (HAMA) lorsqu'ils sont utilisés comme agent thérapeutique chez l'homme. Aujourd'hui leur utilisation est limitée.

  • Les anticorps chimériques (suffixe -ximab) sont humains à 75%. Les parties constantes des chaînes lourdes et légères (CH et CL) d'anticorps humain sont greffées sur les parties variables respectives (VH et VL) d'un anticorps murin.

  • Les anticorps humanisés (suffixe -zumab) sont humains à 90%. Des parties hypervariables (CDR) d'un anticorps murin sont greffées sur une immunoglobuline humaine. L'anticorps humanisé est mieux toléré par l'organisme humain car ressemble plus « au soi ». Son efficacité est renforcée car sa demi-vie est plus longue dans l'organisme.

  • - Les anticorps humains (suffixe -umab) sont humains à 100%. Ils ont l'avantage de limiter l'immunogénicité et diminue le risque de synthèse d'anticorps humains anti-souris retrouvés lorsque des anticorps chimériques et humanisés sont utilisés.

L'isotype

Le choix de l'isotype est important à considérer lorsque l'on veut utiliser l'AcM en thérapeutique car les propriétés structurales des différents isotypes vont avoir un impact sur les propriétés effectrices de l'anticorps. Il existe 4 isotypes d'IgG (IgG1 à IgG4). Les IgG1 sont les plus abondantes dans le sang (66%). Viennent ensuite les IgG2 (23%), les IgG3 (7%) et enfin les IgG4, les moins abondantes (4%). Les sous-classes d'IgG se différencient par le nombre de ponts S-S entre les chaînes lourdes avec 2 pour IgG1 et IgG4, 4 pour l'IgG2 ou 15 pour l'IgG3. Elles présentent également des différences sur l'organisation des ponts disulfures intercaténaires.

Les IgG3 ont une demi-vie très courte (8 jours) comparée aux autres isotypes (IgG1, IgG2, IgG4) qui ont une demi-vie de 21 jours. L'isotype IgG3 n'est donc pas utilisé en thérapeutique. La capacité à activer la voie classique du complément est également différente entre les 4 isotypes : IgG1 > IgG3 > IgG2, l'IgG4 n'ayant pas la capacité d'activer le complément. Ainsi, l'IgG1 sera utilisée lorsqu'une activité cytotoxique sera recherchée (ADCC et CDC) tandis que l'IgG2 ou l'IgG4 seront préférées lorsque l'on voudra privilégier la neutralisation.

Une nomenclature en évolution